Passé les réglages techniques, Denis Bourbigot l’assure : « Ce matériau se travaille de la même manière que les fibres synthétiques ». Avec des avantages certains. « Pour les conditions de travail, c’est incomparable : la poussière n’est pas agressive, comme avec la fibre de verre ». Constructeur et propriétaire le soulignent : « C’est un bateau écoresponsable ». De fait, le matériau de base ne vient plus de Chine mais de Normandie...
Le vent frais d’une nouvelle clientèle est donc le bienvenu mais nécessite des ajustements. “L’industrie continue à fonctionner comme il y a 25 ans, mais elle fait face à une nouvelle génération d’acheteurs : les millennials. Ils ont 30-35 ans et leur manière de consommer est complètement différente”, soulignait David Legrand,
L’an passé, les ventes de bateaux neufs ont progressé de 3,4 %, à 11 008 unités, dont 9 224 navires à moteur et 1 784 voiliers. Le marché d’occasion se porte bien lui aussi, avec une croissance de 3,5 %, à 56 622 unités. Depuis 2018, le nautisme tricolore a dépassé le niveau d’activité de 2008.
De plus en plus structurée grâce au développement des plateformes de réservation, la location maritime enregistre une croissance de 10 % en 2019.
Les députés viennent de voter un amendement pour reverser l’intégralité de la fiscalité du permis plaisance à la SNSM. Celui-ci doit être validé en commission des Finances avant d’être mis en œuvre. Au total, il rapporterait environ 10 millions d’euros à la SNSM sans augmenter le prix du permis plaisance.
Chez Fountaine-Pajot, 90% de la production se fait sous moule fermé, et les conditions de rémunération sont attractives. Les salariés sont intéressés aux résultats, ce qui représente « 30% de la rémunération« , dit-il. Dans cette entreprise, les salaires pour débuter dans les métiers de production tournent autour de 1.500 euros net, pour 39h avec les heures supplémentaires

