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En direct de l'Océan Indien

actu1810 fanch ocean indienIl a largué les amarres il y a quatre mois pour sa Longue Route. Depuis l'Océan Indien, face à l'Australie, Fanch nous envoie des nouvelles à bord de Chanik, son Sun Fizz refité en 2018 dans l'atelier de l'INB.

Comment se passe la traversée, est-ce que tu progresses au rythme que tu souhaitais ?

Je suis très content de ma progression. Mais comme je ne suis pas en course, je prends mon temps. Ce qui me permet d’avancer en toute sécurité sans prendre de risque, surtout ici dans l’océan Indien très sournois. En revanche, je m’amuse beaucoup à faire mon propre routage sur iPad avec le logiciel « Weather4D Navigation et Routage ». Pour cela, j’ai bénéficié d’un excellent accompagnement de la part de Francis Fustier.

Chanik est-elle à la hauteur de ce que tu en attendais en partant ?

Oui et même bien plus encore. J’ai mis du temps à m’habituer à son nouveau comportement, plus rapide et plus sain. Il faut dire que beaucoup de choses entrent en ligne de compte : une carène toute neuve, un gréement et un enrouleur de GV tout neufs, et une grand-voile neuve. Tout cela s’en ressent sur l’aspect performances nautiques. Je me suis également senti tout de suite plus en sécurité avec les gros travaux d’étanchéités repris le long de la liaison coque pont, ceux réalisés sur la quille et avec un moteur tout neuf. Comment pourrait-il en être autrement ?

Y a-t-il des choix techniques que tu regrettes ou, au contraire, que tu es soulagé d'avoir adopté pendant la préparation du bateau ?

Je ne regrette aucun choix technique, surtout ceux cités plus haut, au contraire. En revanche il y a des choix que je n’ai pas fait, plus par manque de moyens financiers qu’autre chose : trinquette sur enrouleur, dessalinisateur et chauffage. C’est un luxe que je ne pouvais pas me permettre mais qui, je l’avoue m’auraient été d’une grande utilité. Cela dit, je m’en passe très bien. Je n’ai pas de frigo non plus donc moi aussi, un peu comme la Golden Globe Race (hormis l’électronique), je navigue un peu à l’ancienne. Je regrette également qu’on ait pas eu le temps de refaire complètement le pont. Il y a de nombreux endroits poreux qui laissaient entrer l’eau et j’ai dû faire des retouches depuis le départ. Mais je pense que cela aurait été un long dossier à traiter en plus, et qui ne rentrait pas dans le timing.

Je suis soulagé également d’avoir pu refaire complètement le circuit électrique et d’avoir pu confectionner une capote rigide. Et enfin, la très belle surprise de la fin, fût le beau cadeau offert par Jeanneau : un pack électronique complet. Dans ces trois derniers domaines, j’ai eu souvent l’aide des stagiaires de l’INB qui ont travaillé avec moi et j’ai grandement bénéficié des bons conseils d’Eric et de Lou. Je n’ai pas pu terminer complètement les finitions de la capote mais elle remplit très bien son rôle. Je m’en occuperai au retour.

Tu décris dans ton blog un environnement "apocalyptique". Tu avais déjà vécu cela à ce point lors de tes précédents périples ?

Oui, c’est impressionnant de subir les éléments. Quand la mer est déchainée, il faut savoir faire le gros dos. Cela demande de se préparer à l’avance au pire. On a beau avoir prévu psychologiquement ce genre de situation, quand ça vous tombe réellement dessus, c’est toujours difficile à vivre. En contre-partie, ces moments là vous font apprécier, plus encore, les autres bons moment. Par exemple quand la mer et le vent sont juste en accord parfait pour faire glisser Chanik sur les vagues comme sur un tapis roulant, dans ces cas-là, le bonheur, à la barre est indescriptible !

Je suis tellement content d’être parti pour une telle aventure sur un bateau aussi bien préparé. Je ne remercierais jamais assez Jeanneau et l’INB pour leur accompagnement. Sans eux je n’aurais pas pu partir ou alors, je ne serais pas allé bien loin. Etre là aujourd’hui, au milieu de l’Océan Indien, sans problèmes majeurs et en toute sécurité me permet maintenant de renforcer mon espoir de pouvoir terminer cette aventure avec succès. Je suis aujourd’hui au tiers du parcours...


Le périple de Fanch est à suivre sur son blog

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